vendredi 27 janvier 2012

La magie du complot


Jeudi 19 Janvier, 13h20, notre avion survole Lisbonne. Vue du ciel, la ville paraît magnifique: la mer, la rivière du Tage, les toits en tuile, le tout sous un soleil brillant...


Une fois l'avion posé, et les sacoches récupérées sur le tapis, nous rejoignons au pas de course la sortie définitive. La porte s'ouvre et là, on entend « WAOOUOUOU » et on voit Pauline sautiller partout avant de se ruer dans les bras de son grand frère... J'essaye de prendre quelques photos mais c'est tellement dur de ne pas se joindre à eux ! Les images sont toutes floues mais le souvenir de ces premières retrouvailles est très clair !
Nous découvrons l’appartement très charmant de Pauline et restons deux bonnes heures à bavasser en buvant du thé. En fin d’après-midi nous allons faire un petit tour dans le joli quartier de Belem, au pied de chez elle. On retrouve avec plaisir les petits conforts de la vie européenne, à commencer par la politesse des conducteurs qui vous cèdent le passage en souriant, ou la langue qu'on peut déchiffrer et comprendre sans trop d'effort... Nous nous laissons guider et ne cessons de répéter : « C'est trop joli ici, la langue est si belle, l'air est si agréable... ». Bref, on a du bonheur qui coule dans les veines !


A la nuit tombée, en sortant d'un café où nous avions dégusté des Pasteis de Natel (la meilleure pâtisserie de Lisbonne), nous passons un petit coup de téléphone en France pour prévenir nos parents de notre arrivée : ceux de Thomas se disent bien tristes de ne pas être là avec nous ce week-end. On règle ensemble les derniers détails logistiques du matériel et des affaires que Benoît, le frangin, doit nous ramener le lendemain... ; quant à ceux d’Élise, leur téléphone est en dérangement...
Le lendemain, 14h15, nous sommes de retour à l'aéroport. Assis à la terrasse d'un café dans l'aérogare, nous sirotons un café avec Antoine, tout juste arrivé de Lyon, en attendant Benoît, dont le vol en provenance de Paris doit arriver d'un instant à l'autre... Nous sommes si impatients d’être « au complet ».

14h45. Le vol de Benoît est annoncé « arrivé ». Nous nous plaçons devant la porte des arrivées et, 10 minutes plus tard, le voilà qui sort ! Nouvelle scène de retrouvailles, la 3e en 2 jours...c'est tellement génial de se sauter dans les bras après 11 mois d’éloignement !
Thomas s'étonne de la petite taille des bagages de Benoit, qui doivent normalement contenir, en plus de ses affaires, notre ravitaillement pour le dernier tronçon du voyage : une tente, un duvet, des doudounes, des gants et des cagoules, un pantalon de pluie, un pneu, un porte bagages et deux sacoches... Qu'importe, on verra ça plus tard, nous sommes heureux de nous retrouver et retournons boire un café tous les quatre au même endroit.
Ensemble on commence à discuter du programme du week-end : on logera chez un ami de Pauline car son appartement est trop petit, on ira se balader au bord du Tage, on ira visiter...STOP ! Quelqu'un vient de me cacher les yeux et j’entends tout à coup le petit rire de maman. MAMAN ! PAPA ! C'est pas vrai ! Hugues, Catherine : c'est pas vrai ! Je regarde Thomas pour essayer de comprendre mais lui aussi est aussi stupéfait que moi....
Difficile de réussir à décrire cette scène magique mais heureusement vous pouvez avoir un petit aperçu avec la vidéo qu'Antoine a prise :


C'est tout simplement incroyable ! Même si on nous l'avait dit, on y aurait pas cru ! Arrivés par le même vol que Benoît, nos quatre parents nous font la surprise de venir nous retrouver pour le week-end à Lisbonne... Le complot est fomenté de longue date entre eux, tout le monde est au courant bien sûr, sauf nous, qui tombons de bien haut !
S'en suit un très, très agréable week-end dans cette jolie ville qu'est Lisbonne, sous un soleil radieux qui réchauffe la peau, procurant une inimitable sensation de bien-être... Un week-end fait de visites et d'instants tous simples mais inoubliables.


Antoine et les nos parents repartent dimanche en fin d'après-midi. Et oui, toutes les bonnes choses ont une fin et il y en a qui ont du boulot. On ne pouvait pas rêver mieux comme retour et c'est un si beau cadeau qu'on a du mal à s'en remettre... Alors un grand merci à tous les comploteurs !
Heureusement, Benoît et Pauline sont toujours là. Les courageux vont pédaler avec nous jusqu'à Aberga des Dozes, à 200 km au nord de Lisbonne. Après la sortie de la capitale, peu agréable, nous rejoignons enfin les petites routes de campagne. Quel plaisir de rouler à travers les champs d'oliviers et de chêne-liège, et les petits villages peuplés de personnes âgées... Nous dormons dans les casernes de pompiers, étapes des pèlerins sur le chemin de Saint-Jacques.
Dès que nous demandons la route, les portugais se donnent à cœur joie de nous indiquer le chemin et certains vont même jusqu'à faire plusieurs kilomètres en voiture ou en scooter devant nous pour être surs que l'on ne se trompe pas ! Le relief n'est pas des plus faciles : ça n’arrête pas de monter et descendre et pourtant Benoît et Pauline nous surprennent : on fera 100 km dans une journée. Enfin, pour notre dernier jour de route ensemble, nous allons jusqu'à une petite gare d'où ils repartent pour Lisbonne.


Pour notre part on continue sur Coimbra, où nous sommes logés ce soir chez un couple d'espagnols, puis Porto demain, où nous retrouverons deux amis trégorrois... Ce Portugal que nous traversons à toute vitesse est très attirant ; une chose est sûre, nous reviendrons parcourir ces villages et ces petites routes à vélo !

Un peu plus de photos ici :
20120126 - Portugal 1

jeudi 19 janvier 2012

Vol TK1759 à destination de Lisbonne : Embarquement immédiat !

Après 11 mois passés à rouler à une moyenne entre 15 et 20 km/h, ça fait un peu bizarre... Par la magie des airs, nous avons été propulsés en quelques heures cette nuit à Istanbul, à près de 10 000 kilomètres de la Thaïlande... Et cet après-midi, nous serons à Lisbonne !
Profitons de cette correspondance pour vous donner quelques nouvelles...

Quadruple marathon
Notre dernière journée de vélo en Asie fut mémorable : 8h de pédalage, 168 km, dont une cinquantaine dans le trafic effréné des banlieues de Bangkok, et l'arrivée de nuit dans le centre-ville ! Le « record » précédent (140 km entre Turkmenabat et Boukhara) est littéralement explosé !


Les mollets ont tourné comme des vrais petits moteurs toute la journée. Mais il faut dire que la motivation était à son comble pour atteindre Bangkok le soir même : c'est bien la preuve définitive que tout est dans la tête, pas dans les cuisses !

En boîte à Bangkok
Nous passons 4 jours dans cette étourdissante métropole cosmopolite, essentiellement consacrés à préparer nos bagages et nos petits vélos pour le vol retour...


Session emballage des petits vélos dans des boîtes spéciales :
ils voyageront avec nous, dans la soute !

C'est ici que va s'achever notre périple asiatique : ce soir là nous prenons l'avion, un A340 même !
Un quoi ?
" Un A340, c'est un Airbus long courrier, un quadri-réacteur.
" C'est bien comme avion ?
" Ben, j'aurais préféré essayer l'A380, celui à 2 étages... Mais bon, l'A340 c'est quand même pas mal...
" Ah ouais ? OK..."


Iyi Aksamlar Captain !
Petit mot glissé à l'attention du commandant de bord, en embarquant dans l'Airbus pour Istanbul :
We left France in february 2011, cycled 14 000 km and crossed 20 countries to reach finally Thailand. Turkey was maybe our favorite country because of the hospitality we met in the villages : that's one of the reasons why we choosed to fly with Turkish Airlines !
Now we're heading back to Europe. We'd love to come and visit the cockpit, in order to see if borders are easier to cross by flying over them rather than overland !
Looking forward to meet you soon,
Thomas and Elise (seats 32J and 32K)

L'hospitalité turque ne faillit pas ! 3 heures plus tard, quelque part à 10 000 mètres au dessus de l'Inde, nous voilà admis à l'avant... Nous racontons aux pilotes que chaque heure de vol correspond environ a 1 mois à vélo... ce qui les fait bien rigoler !


Brève escale à Istanbul, juste le temps de déguster un cay dans l'aérogare et d'admirer le détroit du Bosphore vu du ciel... et nous arriverons à Lisbonne cet après-midi en milieu de journée. Nous y retrouvons Pauline, la sœur de Thomas, qui habite et travaille là-bas, ainsi que Benoît et Antoine, les deux frangins, qui descendent au Portugal pour l'occasion... des retrouvailles chaleureuses pour compenser le choc thermique !

Alors, ça fait quoi ?
Non, nous ne sommes pas tristes de rentrer en Europe... nous sommes même plutôt impatients ! D'autant plus que ce retour ne marque pas la fin du voyage puisque nous allons encore pédaler un bon mois et demi. Notre but n’était pas d'arriver jusqu'en Asie du Sud-Est, mais bien de faire la boucle toute entière.
Malgré tout, on ne peut pas s’empêcher de faire un petit bilan de ces 11 mois et 14 000km : beaucoup de bonheur, de découvertes, de rencontres, et de chance, puisqu'on rentre en pleine forme (et nos petits vélos aussi) !
Pour l'instant on a l'impression d'être prêts à retrouver des choses connues, mais on vous dira si tel est le cas dans quelques semaines...

Retour en France... deemandez le programme !
Et maintenant, voici, mesdames et messieurs, LE programme du retour en France...



Comme vous le voyez, quelques étapes au fil du chemin vont nous permettre de retrouver amis et famille... A toutes celles et ceux qui veulent faire un bout de route avec nous, vous êtes les bienvenus avec vos bicyclettes !

vendredi 13 janvier 2012

Et de 14 000 !

Bonjour !

Nous voila a 175 km de Bangkok seulement... et nous avons passe hier matin les 14 000 kilometres depuis le depart de Mantallot !


Rouler le long de la cote n'est pas chose deplaisante, et nous avons eu, pour notre premier jour en Thailande, une jolie surprise en fin de journee :


En revanche, le pneu arrière d'Aranda a définitivement rendu l’âme ; nous l'avons remplace par un pneu Camel, Made in Thailand, dans un petit garagiste a scooters. Les adieux de Thomas a son fidèle Marathon XR, qui avait roule depuis la France, furent déchirants...

 

mercredi 11 janvier 2012

Coup de coeur pour les khmers


Une frontière sur le fleuve
Une fois n'est pas coutume, nous franchissons la frontière entre le Vietnam et le Cambodge non pas à vélo, mais confortablement installés à bord d'une embarcation pour touristes, qui remonte le Mekong jusque Phnom Penh.


Mais ce qui nous change surtout, c'est d'arriver dans un pays par sa capitale, et non par ses confins : une petite heure après avoir franchi la ligne frontalière sur le Mekong, notre bateau longe la promenade de Phnom Penh, où une ribambelle de drapeaux flotte au vent devant les toits dorés du Palais Royal, puis accoste en plein centre-ville.

Mutilés et Land Cruiser
Phnom Penh est une très charmante petite capitale. Certes, il y a des inégalités criantes : ces enfants qui fouillent dans les poubelles, ces mutilés qui mendient à tous les coins de rue, ces vieillards qui errent en guenilles, alors que les riches cambodgiens circulent dans des 4x4 rutilants, Mercedes, Lexus ou Land Cruiser. C'est le lot de toute capitale que de réunir la plus extrême pauvreté et la plus grande richesse ; mais ici plus qu'ailleurs, le contraste nous saisit.

Femmes devant un temple de Pnom Penh

Mais il y a tout le reste, les jolis temples, les maisons coloniales, les avenues bordées d'arbres, et surtout cette animation permanente : les séances de taï-chi ou de fitness en pleine rue, dans la lumière du petit matin ; les joueurs de football, de badminton, de volley ou de tot-sey *, qui envahissent les parcs et les esplanades en fin d'après-midi ; les ados qui se retrouvent sur la promenade à la nuit tombée pour faire du hip-hop...
* tot-sey : sport populaire au Cambodge, qui se joue en cercle avec un petit volant genre badminton. Lire cet article...

Khmers Rouges
En voyant cette frénésie, on a du mal à s'imaginer la ville fantôme, entièrement vidée de sa population par les Khmers Rouges, il y a 35 ans. Et pourtant. En 1975, la guérilla qui se bat depuis plusieurs années contre le régime corrompu du général Long Nol, marche sur Phnom Penh et annonce « la libération » du pays. La population exulte de voir s'achever la guerre civile, mais ce qui les attend est bien pire : les Khmers Rouges sont des idéalistes fanatiques qui rêvent de transformer le pays en une gigantesque coopérative agricole maoïste.
Ils vont orchestrer la révolution la plus brutale de l'histoire du monde : en quelques semaines à peine, ils suppriment totalement la monnaie, font disparaître usines et voitures (considérés comme un héritage de la société impérialiste), font évacuer toutes les villes, et réduisent tous les habitants à l'état de simples ouvriers agricoles, condamnés à exécuter dans les champs les ordres de « l'Angkar » (l'organisation).

Les prisonniers politiques étaient torturés dans cette prison, Toul Sleng, à Pnom Penh.
Aujourd'hui trasnformée en musée du Génocide.


Tous les intellectuels sont impitoyablement éliminés, ainsi que ceux qui osent manifester leur désaccord avec la politique de l'Angkar. Mais la majorité des 2 ou 3 millions de morts sont victimes des conditions de vie terribles qui sévissent alors dans les campagnes.
Cette affreuse page de l'histoire s'achèvera en 1979, quand les voisins vietnamiens viendront envahir le pays pour faire tomber ce régime de terreur. Mais les Khmers Rouges resteront longtemps actifs, d'autant plus que les occidentaux continueront de les soutenir pendant une dizaine d'années...
Une lecture incontournable sur le sujet : Tu Vivras Mon Fils, de Pin Yathay.

Sur la route d'Angkor
30 km après Phnom Penh, crevaison arrière pour Thomas. La faute au pneu, qui commence à faiblir après plus de 13 000 km de bons et loyaux services. Il est déformé maintenant, et à chaque tour de roue le vélo fait un petit « bodom » fort désagréable... Tiendra-t-il jusqu'à Bangkok ? ;-)
A Skun, nous logeons dans la famille d'Aya, et passons la soirée avec un groupe de voisins venus nous dire bonjour et trinquer au vin de palme. Les hommes sont assis en cercle sur une natte, ils chantent des airs un peu faux, rigolent pour un rien ; l'un d'entre eux saisit un seau et joue des percussions, puis mon voisin de gauche s'empare d'une branche de palmier pour jouer de la guitare électrique. J'échappe à la beuverie – le vin de palme n'est pas ma boisson favorite – pour rejoindre Élise et déguster un poulet mariné au citron et au gingembre accompagné d'une bonne plâtrée de riz.


Le sur-lendemain, 31 décembre, nous prenons une chambre dans la petite ville de Kampong Kdei. Nous emmenons nos petits vélos à laver chez le « Rua-xé » (les voilà bichonnés au chiffon et à la mousse, ils sont tout contents !), et rencontrons Meas, qui nous invite à dîner ce soir dans sa famille pour fêter le réveillon !
Sur le modeste balcon de la maison en pilotis, à la lumière d'une ampoule, nous partageons un festin fait de poisson de rivière, de curry de poulet et de riz, tout en écoutant le récit de la vie tourmentée de sa mère, veuve à 30 ans, qui a du élever seule ses trois enfants et ceux de sa sœur. En dehors du salaire de Meas, employé sur le site d'Angkor (200$ par mois), les revenus de la famille sont bien minces. Le frère rapporte 1,25$ par jour en vendant sur le marché des bananes et des fruits cueillis dans la forêt. On rentre se coucher bien avant les douze coups de minuit, mais qu'importe, nous avons appris plein de choses intéressantes, rencontré une famille adorable, et avons pu glisser en partant un petit billet à la maman...

Siem Reap, un goût fugace de sédentarité
Le 1er janvier à 13h, nous arrivons à Siem Reap, troisième ville du pays et destination touristique incontournable pour visiter les temples d'Angkor. Nous y restons une semaine, du jamais vu depuis Istanbul !

Angkor Vat

On loge chez Seyha, un cambodgien qui monte une activité de guide touristique à vélo dans le secteur, puis chez Vincent, un français expatrié qui travaille ici depuis 2 ans pour une ONG. Nous remplissons nos journées à prendre des cours de cuisine, à intervenir dans une école (voir ci-dessous), à visiter, bien sûr, les spectaculaires et incontournables temples d'Angkor, à préparer la suite de notre route en Thailande, ou encore à retrouver des amis francophones de rencontre pour prendre un verre... Le temps d'une semaine, on renoue un peu avec la sédentarité, pour notre plus grand plaisir !

Le volontourisme en débat
L'idée nous trottait déjà dans la tête de nous poser quelque part, et de chercher à « faire quelque chose » dans une école, un orphelinat ou une petite ONG. Une bien belle intention qui nous conduit à découvrir le petit monde du volontourisme : de plus en plus d'occidentaux qui cherchent à « voyager autrement » font appel à des agences spécialisées qui les envoient pendant 2 semaines dans des ONG locales, où ils viennent, par exemple, donner des cours d'anglais à des orphelins. Beaucoup de voyageurs sac-au-dos improvisent aussi, comme nous, un « volontariat » de quelques jours dans telle ou telle association, située sur leur itinéraire.
Mais cette pratique, qui devient un phénomène de masse dans les pays comme le Cambodge où abondent à la fois les ONG et les touristes, pose certaines questions : Quid des compétences des volontouristes, de leur connaissance du contexte ? Quid de l'impact sur l'emploi local ? Le ferait-on, ou le laisserait-on faire, en France ?


A Siem Reap, de plus en plus d'organisations profitent du flot de bonnes volontés pour faire rentrer de l'argent (beaucoup de volontouristes paient pour travailler...), quitte à transformer les écoles et les orphelinats en zoos. Et à la nuit tombée, on trouve encore des enfants vagabonder dans les rues pour distribuer des tracts invitant les touristes à venir visiter leur orphelinat ! Est-ce bien sérieux ?
Un site à visiter à ce sujet : http://www.thinkchildsafe.org/fr/index.html
Nous passons tout de même quelques jours dans un centre tenu par des britanniques, et intervenons dans chacune des classes en racontant, en anglais, notre périple de la France jusqu'au Cambodge.
Bien persuadés malgré tout, avec le recul, que nos multiples petites dépenses quotidiennes, réparties tout au long de la route, dans d'innombrables petites échoppes, dans des marchés de villages et des logements chez l'habitant, ont été bien plus « utiles » que ces quelques leçons d'anglais...

En bateau pour Battambang
Nous quittons Siem Reap à bord d'un bateau qui traverse le lac Tonle Sap, immense réservoir tampon qui absorbe les crues du Mekong, pour rejoindre, sur l'autre rive, la ville de Battambang. La majorité des passagers sont des touristes, mais il y a aussi quelques locaux qui embarquent ou débarquent dans les villages flottants que nous traversons.

Le bateau pour Battambang se faufile dans les marais, sur le lac Tonle Sap.

Sur la rive Sud du lac, des centaines d'hectares de marais et de rizières sont inondés ; le bateau se fraie un passage au jugé, en essayant de suivre le cours de la rivière. Parfois il s'engage dans d'étroits canaux, forçant le passage au milieu des arbres. Plus loin, on voit défiler les habitations temporaires et précaires des pêcheurs, de simples huttes faites d'un morceau de bâche tendu entre quatre bambous...
Nous restons deux jours à Battambang, très chaleureusement accueillis dans la famille de Sarin, Sytha et leurs deux adorables enfants. Eux non plus n'ont pas eu une vie très très facile, entre le travail au casino à la frontière thaïlandaise Puis, bien reposés, nous reprenons la route, à vélo cette fois.
Nous quittons le Cambodge avec des souvenirs de rencontres pleins la tête. Peut-être notre coup de cœur de l'Asie du Sud-Est ? Derrière la frontière thaïlandaise, c'est la dernière ligne droite pour Bangkok, encore distante de 350 km...

Les photos :
20120110 - Cambodge