vendredi 2 septembre 2011

Tourisme en famille en Ouzbekistan


Nous arrivons à Tashkent, la capitale ouzbèque,  un jour avant Catherine et Hugues, les parents de Thomas. Nous sommes très impatients de les voir : ça fait maintenant  6 mois que nous nous sommes quittés...
On est d'autant plus heureux de  les retrouver qu'ils nous apportent une valise entière de ravitaillement : une pelletée de journaux et de magazines, des petites lettres de la famille et d'amis, un bon rayon de soins pour la peau (la notre en voit de toutes les couleurs !), des pneus, des chaînes et une cassette de pignons, du vin et du fromage... Mais le plus agréable est sans doute de nous glisser dans de nouveaux habits tous frais, jolies jupes et t-shirt colorés, un vrai bonheur après tous ces mois à porter presque toujours les mêmes frippes... Les plus attentifs auront peut-être même remarqué que Thomas portait la même chemise blanche depuis un mois !

Après avoir abandonné vélos et sacoches à la consigne de l'hôtel, et laissé nos passeports dans le circuit toujours complexe des demandes de visas, nous embarquons dans un train à destination de Khiva, à l'autre bout du pays. Djakhangir, qui sera notre guide francophone pendant 10 jours, nous accompagne.

Nous voilà partis pour un petit circuit touristique à travers le pays, dépaysant pour mes parents comme pour nous, mais pas pour les mêmes raisons ! Pour nous, c'est une semaine de grand confort, car nous faisons étape de ville en ville dans des hôtels « de catégorie moyenne » (soit, ramené à notre niveau de vie à vélo, de vrais palaces !). Et c'est une semaine moins riche en rencontres, mais extrêmement dense en informations : Djakhangir nous abreuve d'explications détaillées sur l'histoire, sur la civilisation, sur la religion, sur l'architecture, sur la géographie de son pays...

Pour rallier Khiva, il faut vingt heures de train, dans un compartiment où il fait plus de 30 degrés car la climatisation fait des siennes !  Heureusement l’excellent pique nique pain-pâté-fromage, palets bretons et bouteille de vin nous aident à passer le temps. Pendant des heures et des heures nous verrons peu de traces de vie : l'immense désert de Kyzyl Koum n'est pas très hospitalier. Parfois nous voyons des habitations et des troupeaux de chèvres perdus au milieu des dunes de sables. Mais comment des gens peuvent-ils vivre ici où rien ne pousse ?

Nous arrivons finalement à Khiva, cité rebelle de voleurs et de trafiquants d'esclaves. Comme à Yazd en Iran, les bâtiments sont en briques de terre cuite, ce qui donne à la ville cette teinte ocre si caractéristique. Quant aux minarets, aux portails des medersas et aux coupoles des mosquées, ils portent encore ces faïences turquoises si caractéristiques de l'Orient.


500 kilomètres sur une route défoncée en travaux, soit 8 heures de route à travers le désert, nous amènent ensuite à Boukhara, ancienne capitale du khanat (royaume) sassanide au 9e siècle, et ancienne cité caravanière au carrefour des routes de la Soie vers la Chine, l'Inde, la Russie et l'Europe. La ville regorge de monuments à visiter : la citadelle du Roi sassanide, des mosquées et écoles coraniques, un ancien mausolée du X ème siècle, le palais de l'émir du XIX ème siècle...

Nous quittons ensuite Boukhara en direction du Nord-Est, et faisons étape pour la nuit près de l'oasis de Nurata, dans un campement de yourte tenu par un couple de russes, en plein dans le désert. Le soir, balade en chameau et musique traditionnelle kyrgyze au coin du feu... Pause baignade le lendemain dans le lac Aydar Kul, créé dans les années 70 par les soviétiques dans le but d'écrêter les crues de l'autre grand fleuve du pays, le Syr Daria.

Nous arrivons à Samarcande pour la fin d'un festival de musiques du monde, qui se tient en plein sur la somptueuse place du Régistan, entre trois gigantesques portails d'écoles coraniques. Samarcande, ville mythique de l'Orient, capitale de Tamerlan, dont l'empire s'est étendu de Constantinople jusqu'à Dehli, fut également une étape charnière de la Route de la Soie. Nous y visiterons aussi l'impressionnante mosquée Bibi Khanoum, et les ruines de l'observatoire d'Oulour Beg...


Nous sommes finalement revenus à Tashkent hier, à bord du train Shark, et c'est ainsi que se boucle notre petite boucle de la mi-parcours... L'excellente surprise à notre arrivée fut d'avoir réussi à obtenir nos deux visas kyrghyzes et chinois... obtenir deux visas, dont le chinois, dans une capitale d'Asie centrale, en ne passant que 48 heures dans cette capitale, relève d'une petite prouesse, que nous avons soigneusement arrosé pour notre soirée d'adieu avec mes parents et avec Djakhangir...

Mes parents ont pris l'avion ce matin à l'aube, et sont déjà en Europe à l'heure qu'il est... Un énorme merci a eux pour ces 10 jours de vacances. On adore les visites !
Pour notre part nous quitterons Tashkent cet après-midi, direction la vallée de Fergana puis les grands espaces du Kyrghizstan : nous avons hâte de ré-enfourcher nos vélos, et de partir sillonner les paysages kyrghyzes, que l'on dit paradisiaques...

PS1 : Nous publierons bientôt l'album avec les photos de Khiva, de Boukhara, de Samarcande et du désert de Kyzyl-Koum... il y a un peu de tri à faire...
PS2 : Des nouvelles recettes sont en ligne !

3 commentaires:

Anonyme a dit…

prenez bien soin de vous après l'étape au stand...c'est chouette de vous suivre, de suivre vos découvertes. bisous

Anonyme a dit…

Anna-Gwenn... Anonyme!

Anonyme a dit…

ici Cat la frangine de roro, j'ai pris un réel plaisir de flaner sur votre blog, ces souvenirs seront mémorables, vous l'avez fait, bravo
bisous