samedi 28 mai 2011

Des coquelicots dans les talus

Nous avons quitté Skopje, capitale de la Macedoine, voici 10 jours seulement... Un grand merci à Wolf et Sarah qui nous y ont accueilli pendant nos quelques jours d'etape... Wolf, un grand-costaud-à-la-voix-grave-qui-rigole-tout-le-temps, est un allemand tout à fait atypique : il adore l'absence totale de sens de planification et d'organisation chez les macedoniens, et le bordel de l'administration macedonienne...

Une administration dont nous avons pu goûter les délices en cherchant à récupérer les nouvelles roues expediées via DHL, et bloquées par les services de douane... Nous avons du attendre 3 jours, et payer -après une âpre négociation- 15 euros pour le gardiennage du colis pendant que nous attendions l'autorisation de la douane !




Skopje, partagé par la Varda : d'un côté le centre-ville moderne est en plein travaux, de l'autre, le vieux quartier albanais, dominé par les minarets des mosquées et les coupoles des hamams.

Finalement, vendredi 20 mai, mission accomplie à Skopje : nous avons récupéré les roues de Buzuk, fait l'entretien des velos, et appris des rudiments de macedonien. Nous quittons Mathias et Eloi en fin d'apres-midi, autour d'une derniere petite bière Skopska, et filons plein Est, alors que eux descendent vers la Grece.

En Macedoine, puis en Bulgarie, nous sommes immergés dans un monde en alphabet cyrillique. A midi, ah qu'il est bon de manger un bon Бypek dans un petit pectopah (lire : un burek dans un restaurant). Pas evident au départ de suivre l'itinéraire sur les panneaux indicateurs, surtout que ceux-ci se sont fait de plus en plus rares, dépassés à present en nombre par les nids de poule.



Le decrytage de l'alphabet cyrillique nous demande un peu d'exercice tout au long de la journee : sur la route, sur les menus, etc...


Après les montagnes sauvages d'Albanie et du Montenegro, et après la pause urbaine à Skopje, nous trouvons bien agréable de traverser les paysages agricoles de l'Est de la Macedoine : champs d'orge ondulant sur les colines, coquelicots, marguerites et bleuets colorant les talus, et meme nos premieres rizières en arrivant a Koçani...
La Macedoine et la Bulgarie, sont aussi riches en rencontres que les jours precedents : à quelques kilomètres de Skopje, Enis et Judith nous invitent a dormir chez eux, dans leur propre lit, alors que nous avions simplement demande a planter la tente dans leur jardin. A Koçani, nous passons un dimanche en l'agréable compagnie d'un groupe de musiciens, qui viennent sonner la fanfare à la sortie d'un mariage.


Alors que le soleil se couche sur les rizieres, le village s'anime autour des musiciens traditionnels. On se serait cru au festival de Glomel !

Nous passons la frontiere bulgare deux jours plus tard, en haut d'un col, au petit matin, pour redescendre a travers un brouillard à couper au couteau vers la vallee de la Stirva et la ville de Blagoevgrad. En une semaine à peine, nous traversons le sud de la Bulgarie sur 500 km.
A Bansko nous sommes hébergés chez Anton, un couch surfer format armoire a glace, inquietant au premier abord mais adorable au bout du premier quart d'heure. Anton travaille dans le secteur de l'immobilier, du tourisme... enfin, n'importe quoi, tant que ça rapporte !

Le lendemain, apres avoir fait un petit tour dans la vieille ville de Plovdiv (amphitheatre romain, fouilles d'un ancien fort ottoman, eglises orthodoxes, mosquee Djoumaia, marquent les nombreuses influences qui ont contribue a faconner la Bulgarie), Elise remarque les premiers cerisiers en fruit sur le bord de la route... ce soir là, nous serons justement hébergés par Giorgi dans son verger de cerisiers !

Le cycliste et l'armoire à glace !



A Plovdiv, au centre de la Bulgarie,
nous ne sommes plus qu'a 400 km d'Istanbul ! Yeepee !

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